lundi 19 février 2007

Association Féminine pour l’Epanouissement de la Personne
et l’Exercice de la Citoyenneté
AFEPEC
L’AFEPEC mise en demeure de quitter les locaux qu’elle occupe

Le mardi 06 novembre 2006, l’AFEPEC a reçu une mise en demeure signée par l’élu et délégué du secteur urbain El Amir, pour quitter les locaux qu’occupe l’association depuis 2003 et qui lui avaient été affectés par l’APC.

Le mercredi après midi, deux agents du secteur urbain se présentent au siège de l’AFEPEC –pour la troisième fois- mais cette fois ci avec un agent de police, pour « demander » à la présidente de l’AFEPEC d’accuser réception de la mise en demeure.

L’AFEPEC, avec le soutien du CIVIC, a entrepris des démarches auprès des élus et responsables administratifs de la mairie. Le Président de l’APC a été vu deux fois. Tous ont exprimé leur étonnement devant cette « décision prise de manière unilatérale sans que l’exécutif ne soit informé ». Ils ont exprimé leur désaccord avec cette décision.

Pour rappel, les locaux dont il est question, sont une vieille école, désaffectée, complètement en ruine et fermée durant plusieurs années. L’AFEPEC avait fait des démarches et avait eu la décision d’affectation de la part de la Direction de l’éducation et de l’APC. L’école était dans un état « lamentable ». L’AFEPEC s’est démenée pour faire progressivement des travaux : d’abord deux salles, ensuite des démarches ayant duré presque deux ans pour faire l’étanchéité de toute l’école, travaux lourds et coûteux. Et enfin, l’AFEPEC vient à peine de terminer les derniers travaux. Ce qui a transformé ces locaux devenus aujourd’hui plutôt fonctionnels.

Ces locaux abritent certes les activités de l’AFEPEC, mais aussi d’autres activités en partenariat avec d’autres associations, notamment l’Université Populaire de la Citoyenneté, des réunions d’autres associations, des activités communes de plusieurs associations,…

Quelle est la motivation d’une telle décision ? Que, et qui, vise t on ?

N y aurait-il pas de rapport avec la réunion - tenue le 24 janvier 2007 dans les locaux de l’AFEPEC- avec la rapporteure spéciale de l’ONU chargée des violences à l’encontre des femmes et des associations des droits des femmes ?

Y aurait-il eu de tels comportements s’il ne s’agissait pas d’une association des femmes ?

L’AFEPEC, organise le mercredi 14 février 2006 à 16h30 en son siège, une rencontre d’information pour informer de la situation et son évolution.

Oran le samedi 10 février 2006.
Comite d’Initiatives et de Vigilance Citoyennes
C. I. V. I.C
HONTE A VOUS MESSIEURS LES ELUS DE L’A PC D’ORAN

Alors que les femmes de notre pays ne cessent de subir des violences de toutes sortes, voilà que nos élus désignés n’ayant rien trouvé de mieux à faire pour leurs concitoyens, veulent déposséder l’A F E P E C de ses locaux qui abritent le siège de l’association. Cette association féminine qui n’est plus à présenter en Algérie qu’au niveau international pour son immense travail envers les femmes tant au niveau de l’écoute, de l’entraide, de la solidarité pour celles qui sont en détresse, de la formation pour les jeunes filles et jeunes femmes ainsi que l’affirmation de leur citoyenneté.

Cette tentative d’expulsion, initiative prise à l’insu du conseil exécutif par le délégué du secteur El Amir qui n’est plus à présenter pour ses frasques mégalomanes, confirme ainsi par ignorance et incompétence l’expression de la logique terroriste islamiste aboutissant à la négation systématique du statut de sujet aux femmes.

L’initiative prise par ce délégué quelques jours après la visite de travail de la rapporteure spéciale de l’O N U chargée des violences faites aux femmes, accompagnée de l’assistant du haut commissariat des droits de l’Homme de l’ONU au siège de l’AFEPEC où s’est tenue une réunion de travail avec les associations féminines de la wilaya d’Oran.

En procédant de la sorte quelle image de notre ville, cet élu désigné pense montrer à l’opinion si ce n’est que cette mesure va à l’encontre du discours officiel qui tend à élever le niveau de participation à la conception et à la mise en œuvre des programmes de développement des différentes parties prenantes et des acteurs économiques et sociaux incluant les organisations socio professionnelles, la société civile etc.… afin de les impliquer dans l’élaboration de la politique de la ville.

Pour cela le C I V I C, dénonce l’agissement irresponsable de cet élu et lance un appel à tout le mouvement associatif national ainsi qu’à la société civile d’exprimer leur solidarité par des actions concrètes à l’AFEPEC et interpelle Monsieur le Président de l’APC d’Oran à lever cette mesure.

P/ Le CIVIC BENGUESMIA CHADLY Mohamed

Solidarité à l’AFEPEC

Nous, signataires de la présente,

Ayant été informé de la décision, prise par le délégué du secteur urbain El Emir de la commune d’Oran, d’expulsion de l’AFEPEC, des locaux où elle est, depuis avril 2003, domiciliée,

Considérant que ces locaux, ancienne école désaffectée depuis de longues années, se trouvaient dans un état lamentable où proliféraient, sur les tas d’immondices déposés en ces lieux, rats et insectes nuisibles à l’hygiène et à la santé du voisinage,

Tenant compte des efforts, autant matériels que financiers, qu’a dû déployer l’AFEPEC pour rendre ces lieux fréquentables et fonctionnels,

Tenant compte du fait que l’AFEPEC aide, par la mise à disposition de ses locaux, à l’organisation d’activités déployées par d’autres associations,

Considérant le caractère d’utilité publique indéniable dont fait preuve cette association dans le cadre de ses actions et dont nous pouvons citer, à titre d’exemple :

L’ouverture et le fonctionnement de guichets d’écoute psychologique et de consultation juridique au bénéfice des femmes en difficulté,

Les actions de vulgarisation sur le code de la famille, la réflexion et l’organisation d’ateliers sur la condition féminine en Algérie,

Les actions de défense et promotion des droits des femmes et de solidarité développées avec les femmes en détresse (suppliciées de Hassi Messaoud par exemple)

Considérant la notoriété acquise par l’AFEPEC, tant en Algérie qu’à l’échelle internationale du fait de son patient travail et des actions entreprises en solidarité avec les justes causes et dont nous gardons en mémoire le formidable esprit de solidarité qui s’est développé après la réunion tenue au siège de cette association pour déboucher sur la première et unique manifestation publique en solidarité avec le peuple libanais, ainsi que les actions de solidarité développées en faveur de la libération de la journaliste italienne Giuliana Sgrena,

Exprimons notre soutien et notre solidarité à l’AFEPEC,

Nous élevons, par conséquent, contre la décision prise par le secteur urbain et tenons à exprimer notre indignation ainsi que notre désapprobation vis-à-vis de ces pratiques pour le moins désinvoltes, voire intéressées,

Exigeons l’annulation pure et simple de cette décision.

Demeurons en «état de veille» concernant l’évolution de cette affaire et mobilisés afin d’entamer toute action en faveur du maintien de l’AFEPEC en ces locaux.

Oran le 14 février 2007

SOLIDARITE AVEC L’AFEPEC
Association Féminine pour l’Epanouissement de la Personne
et l’Exercice de la Citoyenneté



Message de solidarité avec l’AFEPEC
adressé à Monsieur le Wali de la Wilaya d’Oran


Les associations et citoyens sous signés :

Ayant appris que l’AFEPEC est menacée d’expulsion par l’élu et délégué du secteur urbain El Amir, des locaux que lui avait attribués l’APC d’Oran en 2003, sans que le Président et les membres de la dite APC ne soient informés de cette décision,

Considérant le rôle éminemment positif joué par cette association dans les domaines social et culturel depuis plus d’un dizaine d’année, les actions menées pour la défense des droits de la femme et de la jeunesse algérienne, ainsi que les relations nouées au plan national et international, dans ce cadre,

Nous vous prions de bien vouloir intervenir auprès des responsables de l’APC d’Oran en vue du maintien de cette association dans les locaux qui lui furent affectés.

Association de la promotion de la femme de Tiaret
Association Nationale de Défense des droits de l’Enfant
Association Culturelle Nour Essalem de Tiaret
Association de l’enfance en détresse Mahieddine Mohamed de Tiaret
Syndicat des chômeurs de la wilaya de Tiaret
Syndicat national des travailleurs de l’Education – section de Sougueur
Association des Consommateurs de Sougueur
Association la FOREM de Sougueur
Association Afak Drama de Tiaret

Citoyens, intellectuels et artistes :

Ait Amara Hamid, Professeur
Abdelhak Bererhi, Professeur
Ait Mohamed Majid, cadre
Sid Ali Mazif, cinéaste
Si Mohamed Baghdadi, professeur
L'AFEPEC, une association caractérisée par des activités en faveur des femmes en difficultés, vient d'être sommée de quitter des locaux qu'elle occupe depuis 2003.
Cette décision est préoccupante dans ce moment précis, ou la presse nationale et internationale dénonce les interdictions de séminaires et les atteintes aux droits d'informer.

Face a l'incurie, contre les locaux de l'AFEPEC,
et à un danger chaque jour menanant, contre les libertés individuelles, ou collectives.
Nous associations féminines dénonçons les actions d'entrave à nos activités.


BNET FATMA NSOUMER
A l’attention de l’AFEPEC d’Oran
Le 14 février 2007

Chères amies,
Nous sommes très choquées d’apprendre que vous avez
été mises en demeure de quitter vos locaux par l’élu et délégué du secteur urbain El Amir, à Oran.
Nous savons les difficultés que rencontrent les femmes en Algérie pour obtenir un statut de citoyennes à part entières et le travail de longue haleine que votre association AFEPEC mène depuis une vingtaine d’années dans ce but.
A l’heure où l’Algérie a ratifié la Convention internationale pour l’élimination de toutes les discriminations à l’encontre des femmes et s’est engagée, depuis novembre 2006, lors de la Conférence interministérielle Euro- méditerranéenne d’Istanbul sur le Renforcement du rôle des femmes dans la société à « contribuer au renforcement des capacités des organisations de la société civile qui s’emploient à défendre l’ensemble des droits fondamentaux des femmes », il est impensable qu’une association de femmes soit privée de son lieu de travail et de réunion par ceux qui, par leur position de représentants de l’Etat, ont le devoir de protéger et soutenir le travail fait pour l’amélioration de la condition des femmes.
Devant cette décision arbitraire et en totale contradiction avec les engagements pris par l’Algérie, nous vous assurons de toute notre solidarité et de notre appui dans votre action pour faire annuler cette mise en demeure.
Associations signataires :
Association 20 ans barakat -France
New Ways-Alliance Internationale pour l’innovation sociale
Association des Tunisiens de France
Association du Manifeste des Libertés- France
Fondation YTTO pour la réhabilitation des femmes victimes de violence –Maroc
Collectif Maghreb Egalité

APEL Paris le 14 février 2007
A l'AFEPEC
Motion contre l’expulsion de l’AFEPEC

"Notre association, APEL, vient d'apprendre avec stupeur l'injonction qui vous a été faite de quitter vos locaux. Cette"intiative" prise par le délégué du secteur urbain d'El Amir participe à la campagne visant à entraver le fonctionnement démocratique des associations de notre pays par l'interdiction de réunions, de colloques et cette fois plus grave, par la confiscation de vos LOCAUX.
Notre association et la votre se connaissent depuis longtemps et, au-delà des liens d'amitié qui nous lient, nous sommes conscientes de l'importance de vos actions pour le mouvement des femmes algériennes et des enjeux de cette expulsion.
Nous protestons énergiquement contre cette volonté d'entrave à votre fonctionnement, vous apportons notre appui plein et entier à toute action visant à annuler cette décision d'expulsion. Nous ne manquerons pas de faire connaître dans nos réseaux ce qui vous arrive afin d'amorcer une campagne visant à protester contre les atteintes faites au mouvement associatif en général en Algérie.
La Présidente
Mme BENALLEGUE Leila
Nous nous associons à cette protestation. Il est fondamental que les associations de femmes disposent de locaux pour y mener leurs actions en faveur des droits des femmes, de la démocratie et de l’égalité. -- RAJFIRE Réseau pour l'autonomie des femmes immigrées et réfugiées

Italie Rome 14 février 2007

En tant qu’association syndicale, Fiom-Cgil, démocratique et qui se bat pour la démocratie et les droits à la participation des travailleurs et travailleuses, on proteste vivement pour une décision qui va contre la participation et la démocratie. On connaît vos activités comme activités qui visent à promouvoir la participation des femmes à la vie sociale et à la promotion des femmes. On vous connaît depuis longtemps et on veut réaffirmer notre appréciation et notre confiance en AFEPEC.
Nos meilleures salutations à toutes, notre solidarité, avec l'espoir que vous toutes et les femmes algériennes peuvent bientôt retrouver leur lieu de rencontre, réunions et culture.

Bien amicalement

Alessandra Mecozzi
Responsable internationale Fiom-Cgil
Italie

vendredi 16 février 2007

C’est quoi l’A.F.E.P.E.C

C’est quoi l’A.F.E.P.E.C
Association Féminine pour l’Epanouissement de la Personne et l’Exercice de la Citoyenneté.


13, Rue Monges
Tél & Fax : 041 395981
Email : afepec@yahoo.fr


L’AFEPEC est née le 8 mars 1989

Objectif global : Citoyenneté pleine et entière des femmes.

L’AFEPEC a engagé, dès mars 1989, des activités multiples : combat contre le code de la famille et contre les discriminations à l’égard des femmes, actions de solidarité avec les femmes en difficulté, combat pour l’école, activités culturelles, mais aussi et dès novembre 1989 la lutte contre la violence islamiste à l’égard des femmes.

Dès 1990, la lutte pour la démocratie devient centrale pour l’AFEPEC qui participe à toutes les actions allant dans ce sens.

Le nouveau contexte politique avec la montée de la violence islamiste, a amené l’AFEPEC, de 1993 à 1995, à orienter son action de plus en plus vers la lutte anti islamiste, anti terroriste, de solidarité morale et matérielle avec les familles des victimes du terrorisme intégriste.

Dès fin 1995, la nécessité de recentrer son action s’est faite ressentir au niveau de l’association. Ainsi la réflexion, la formation et l’animation autour de la question des droits des femmes et du code de la famille deviennent les actions centrales.
* Organisation de séminaire national « Femmes et Citoyenneté » (juin 1998), de journées d’études (Violences, Citoyenneté, Code de la famille), conférences publiques à Oran, Cités universitaires, Instituts universitaires, Mostaganem, Sidi Bel Abbès.
* Actions contre les discriminations à l’égard des femmes : exemple de celle de mars 1996 en direction d’un café (l’Espérance) qui avait été interdit aux femmes. Résultat : Le patron décide de lever l’interdiction.
* Une nouvelle proposition concernant le code de la famille est avancée publiquement le 27 mars 1997 par l’AFEPEC « laisser la possibilité aux femmes et aux hommes de choisir le contrat matrimonial par lequel ils veulent être régis ». Elle est relancée en ce 08 Mars 2004.

LES PROJETS

I - Formation de jeunes filles à « l’exercice de la citoyenneté des femmes »
Le projet est réalisé en partenariat avec l’IMED, institut méditerranéen de Rome, dans le cadre du projet « Actions positives pour les droits de citoyenneté des femmes et l’égalité des chances au Maghreb 2001-2004 ». Il est subventionné par la Commission Européenne.
Le projet a démarré en Janvier 2003.
La formation a été consacrée à des thèmes divers, d’ordre général et spécifique, liés à l’exercice de la Citoyenneté des Femmes. La formation a été axée sur deux thèmes:
1 - Droits des femmes et égalité des chances
2 - Communication et Affirmation de soi

L’objectif principal est de former des jeunes filles pour en faire des cadres associatifs, et leur permettre l’affirmation de soi.
Il s’agit, également :
* d’élargir les capacités d’organisation et d’impact des associations des droits des femmes.
* de Créer un réseau de jeunes filles au niveau de la wilaya d’Oran pouvant se constituer en véritables relais, qui visera à contribuer à la connaissance par les femmes de leurs droits et de leur potentiel, et renforcer ainsi leur prise de conscience de la nécessité de se prendre en charge et de se défendre pour l’exercice plein et entier de leur citoyenneté ;
* de Créer un réseau pluridisciplinaire d’experts formateurs.

Programme réalisé
1 - Droits des femmes et égalité des chances : 7 ateliers
* Citoyenneté et droits humains
* Egalité / Inégalités
* Normes légales, Normes conventionnelles, Hiérarchie des normes
* « Code de la famille : cas pratiques de jugement »
* Le statut de la femme dans le Maghreb
* Instruments internationaux relatifs aux droits des femmes
* Femmes et Islam : perspectives d’évolution vers la modernité
2 - Communication et Affirmation de soi
* 1 atelier : Qu’est-ce que la Communication ?
* 2 séminaires de 4 jours chacun (Juin et Septembre )
- Affirmation de soi et techniques de communication
- L’acte de communiquer et les techniques d’affirmation de soi



II – Le Centre des Droits des Femmes
Le projet réalisé avec le soutien de l’Union européenne, a une durée de deux ans.
Son objectif principal est de contribuer à la promotion et à l’épanouissement des droits des femmes et à l’exercice de leur citoyenneté pleine et entière. Il vise la diffusion de la notion de l’égalité des chances et de la culture égalitaire.
Le projet consiste en la création d’un centre envisagé comme un espace de convivialité, d’animation, de rencontres, de solidarité et d’échanges entre femmes autour de leurs problèmes, leurs combats pour leurs droits. Il impulse des activités multiples
*Des guichets d’écoute, d’information, de conseil et d’accompagnement juridique et psychologique des femmes, au niveau de la maison de jeunes du quartier Ibn Sina (Ex Victor Hugo) et du siège de l’association (centre ville) ;
*Des cours et des formations sur des thèmes généraux mais surtout spécifiques ;
*Des activités de sensibilisation sur les droits des femmes ;
*La réalisation d’activités d’information, d’animation, et de communication ciblées pour des femmes et jeunes filles de l’AFEPEC, d’autres associations de femmes mais aussi d’autres associations intervenant dans différents domaines ;

Les 47 guichets entrepris depuis Mai 2003 (psychologique : 26) et Juillet (juridique : 21) au niveau du quartier Ibn Sina (Ex Victor Hugo), ont permis de réaliser 205 consultations dont 125 consultations psychologiques, et 85 consultations juridiques.
111 femmes sont suivies au niveau de ces guichets, dont 79 femmes sont concernées par les consultations psychologiques et 59 femmes par les consultations juridiques.


III - Atelier d’expression artistique : proposé aux femmes et aux jeunes filles dans le but de valoriser leur identité féminine, de découvrir les arts plastiques et de créer un échange entre une artiste franco algérienne et des oranaises.
Cet atelier est initié par une artiste et est en partenariat avec des associations et le Centre Culturel Français

Lettre ouverte à monsieur le Wali d’Oran « Solidarité avec l’AFEPEC »

Lettre ouverte à monsieur le Wali d’Oran
« Solidarité avec l’AFEPEC »

Nous citoyens, avons appris avec stupeur, la décision d’expulser l’association
féminine "AFEPEC" des locaux qu’elle occupe depuis plusieurs années.
Cette décision d’expulsion est présentée comme une banale affaire de fin de
contrat. Mais l’expulsion d’une association féminine comme l’AFEPEC, ne peut
être banalisée.

Cette association a Pendant les années noires du terrorisme, contribué
fortement à réduire l’isolement de l’Algérie. Elle a combattu avec force, les
thèses des tenants du "Qui tue qui". Elle a expliqué le drame vécu par les
femmes Algériennes et mobilisé, malgré ses faibles moyens, les femmes
attachées à l’Algérie et à sa sauvegarde.

Elle a, en tant qu’organisation non partisane, sensibilisé les citoyens sur les
difficultés des femmes en Algérie et a toujours cherché dans le respect des lois
de la république et de la constitution, les voies qui préservent l’unité et la
cohésion de la société.

Cette association n’a jamais mené d’Action qui ne soit conforme aux lois et à
ses statuts.

Son siège, à toujours été le lieu de rencontres et d’écoutes des femmes, a
réduit le désespoir, développé les solidarités nécessaires et permis les
médiations qui préviennent les violences.

Cette association est utile aux femmes, au mouvement associatif oranais et
au pays.

C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Wali, d’intervenir pour
qu’Oran, ne soit pas amputée d’une action associative responsable et féconde.

Veuillez croire, Monsieur le Wali en l’expression de notre profond respect.